1) Qu’est-ce que l’autisme ?

C’est un trouble très précoce du développement cérébral du bébé (sans doute déjà du fœtus) qui se caractérise par des difficultés de communication et d’interaction sociale, ainsi que par des intérêts restreints et stéréotypés.
On classe l’autisme dans les troubles du neuro-développement, avec le trouble de l’attention (avec ou sans hyperactivité), le trouble des apprentissages, le trouble du développement intellectuel, le trouble développemental de la coordination.
Les troubles du neuro-développement peuvent malheureusement se cumuler :
• 30% des personnes autistes ont un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité associé
• 30% ont un trouble du développement intellectuel associé.
• 30% ont aussi une épilepsie associée.
• 60% ont des troubles alimentaires et des troubles du sommeil associés.
• Beaucoup ont aussi des difficultés sensorielles majeures.
Les profils des personnes concernées sont très divers. Aussi parle-t-on de « trouble du spectre de l’autisme » ou TSA. Le terme d’autisme recouvre donc une réalité multiforme. Chaque personne peut se situer à des degrés différents dans le spectre de l’autisme, selon la fréquence et l’intensité de ses particularités. De plus, ces troubles vont évoluer tout au long de la vie selon une « trajectoire développementale » différente d’un individu à l’autre.
Le niveau de sévérité des troubles entraîne un niveau de besoin d’aides spécifiques.
L’autisme ne relève ni du handicap mental (trouble du développement intellectuel), ni du handicap psychique (troubles psychiatriques : schizophrénie, troubles bipolaires, dépression sévère, addictions…). L’autisme est un trouble neuro-développemental au même titre que peuvent l’être la dyslexie, la dysphasie, le trouble du déficit de l’attention ou la déficience intellectuelle. L’autisme entraîne un handicap reconnu depuis 1996.
Ce trouble ne se guérit pas, dans l’état actuel de nos connaissances. On naît autiste, on meurt autiste. Mais les signes du TSA, quand ils sont gênants, sont susceptibles d’être influencés positivement par des programmes d’éducation et de rééducation, ou des thérapies innovantes.
Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) peuvent permettre d’obtenir une notification d’aide : prestation, aide humaine, orientation dans un service, cartes de priorité.